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HALLUX VALGUS

TRAITEMENT

DESCRIPTION

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  • Le squelette osseux du gros orteil (« hallux ») est formé du premier métatarsien et de deux phalanges. En fonction de la longueur du gros orteil, n votre pied est classé en différents types :

                    « Pied grec » avec un second orteil plus long que le premier;

                    « Pied égyptien » où le gros orteil est le plus long,

                    « pied carré » où les deux premiers orteils ont la même longueur.

  • L’articulation entre la tête du premier métatarsien et la base de la première phalange (articulation « métatarso-phalangienne ») est normalement rectiligne ou légèrement inclinée vers l’extérieur (10° de valgus en moyenne).
     

  • Cette articulation «métatarso-phalangienne» est fondamentale pour la marche. Lors de la marche, le gros orteil peut bouger sans douleur pour s’adapter au terrain et à la chaussure.
     

  • L’hallux valgus (ou « oignon ») est une déformation du gros orteil (« hallux ») qui apparaît progressivement et qui évolue à vitesse variable. Le gros orteil se déplace vers les orteils latéraux, « en valgus » vers l’extérieur, favorisant la saillie médiale de l’articulation métatarso-phalangienne.

POURQUOI CETTE DÉFORMATION APPARAÎT-ELLE ?

  • Il s’agit de la déformation la plus fréquente du gros orteil. Elle atteint préférentiellement les femmes, parfois dès le plus jeune âge mais peut-être favorisée ou majorée par l’âge, le port de chaussures à talons et à bouts étroits.
     

  • Les causes de cette déformation ne sont pas bien connusmais l’origine congénitale (héréditaire, présent dès la naissance et s’accentuant dans le temps) est la plus vraisemblable.
     

  • Cette déformation va entraîner votre gros orteil (hallux) vers l’extérieur (valgus) en direction du deuxième orteil.

- Le métatarsien se déplaçant vers l’intérieur (varus) et les phalanges vers l’extérieur (valgus).

A la jonction du métatarsien et de la première phalange va apparaître une « bosse », sur la partie médiale du pied, qui frottant contre le soulier peut créer une inflammation (« bursite »).

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COMMENT FAIRE LE DIAGNOSTIC ?

  • La déformation clinique prédomine initialement sur la partie médiale de l’articulation métatarso-phalangienne, créant une gêne au chaussage, puis une bursite.
     

  • La déformation s’aggrave progressivement, la bursite grossit et le pied se déforme ensuite dans son ensemble avec des déformations des orteils latéraux, par transfert d’appui (transfert des charges ne pouvant plus se faire sur l’hallux du fait de la déformation et se reportant sur les orteils adjacents).
     

  • Apparaît ainsi des hyper-appuis plantaires douloureux avec développement de durillons sous le pied et de cors sur les orteils latéraux qui évoluent progressivement « en griffes ».
     

  • Le diagnostic est généralement simple si l’on s’en réfère à la description précédente, et repose comme vous l’avez compris sur la présence de cette saillie ou proéminence à la face interne de l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil.
     

  • Un bilan radiologique, permet au chirurgien de confirmer le diagnostic, de mesurer l’importance de la déformation, évaluer les conséquences sur les orteils latéraux et de planifier une éventuelle chirurgie.
     

  • D’autres examens complémentaires (échographie, IRM…) peuvent compléter le bilan, notamment sur les orteils adjacents pour quantifier leur atteinte.

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EXAMENS
TRAITEMENTS MEDICAUX

LE TRAITEMENT MÉDICAL

  • Les mesures à prendre:

    • L’adaptation du chaussage : le chaussage doit impérativement être large et souple, reste longtemps efficace ;

    • Les semelles orthopédiques : orthèses plantaires (réalisées par un pédicure-podologue) ou des « orthoplasties» (cales en silicone inter-orteils).

    • Un traitement médical antalgique est utile en cas de crise douloureuse aigue pour diminuer les phénomènes douloureux, mais, il ne pourra stabiliser ou corriger la déformation.
       

  • Le traitement chirurgical (consistant à ré-axer votre premier orteil) est proposé quand les douleurs limitent vos activités, que le chaussage devient difficile et/ou que les orthèses deviennent inefficaces.

 

  • Les risques et complications en l’absence de traitement :

 

  • Si le patient néglige sa maladie, la déformation s’aggrave progressivement, les orteils latéraux se déforment en griffe (notamment le second), rendant le chaussage de plus en plus difficile.
     

  • Le risque principal est l’ouverture à la peau de la bursite avec possibilité d’infection de la bourse (« bursite infectieuse ») puis de l’articulation (« arthrite ») et enfin des os (« ostéite »).
     

  • Cette situation peut être grave et même conduire à une amputation surtout en cas de pathologies chroniques préexistantes (diabète par exemple).

LE TRAITEMENT CHIRURGICAL

  • En l’absence d’amélioration avec le traitement médical et podologique, ou d’apparition de complications, il est possible d’envisager une prise en charge chirurgicale.
     

  • Nous ne détaillerons ici que les techniques chirurgicales de correction de l’hallux valgus isolé, mais en cas de déformation globale de votre avant pied (hallux valgus se combinant à des déformations des orteils latéraux) la prise en charge pourra être plus globale.
     

  • Les techniques chirurgicales sont nombreuses :
     

  • Les techniques « conventionnelles (ciel ouvert) » utilisent une incision de moins de dix centimètres, permettant, sous contrôle de la vue de corriger la déformation.
     

  • Au contraire, les techniques « percutanées » utilisent plusieurs incisions millimétriques, permettant le passage d’instruments spécifiques qui sont guidés sous la peau par un contrôle radiographique.
     

  • Les techniques « mini-invasives » sont un intermédiaire des 2 techniques précédentes, avec une incision de quelques centimètres.
     

  • L’acte opératoire a pour but de corriger la déformation de votre orteil : l’intervention permet d’éliminer la « bosse », en ré-axer votre premier orteil en intervenant sur les os et/ou les tendons et les ligaments.
     

  • Le choix de la technique employée dépend de l’importance de votre déformation, de l’existence d’une arthrose ou non, de votre âge et des habitudes de votre chirurgien.

Le plus souvent possible, la correction de la déformation se fera par des gestes osseux et/ou des parties molles en conservant les mobilités articulaires de l’articulation métatarso-phalangienne :
 

  • sur les parties molles (capsule, ligaments, tendons) : libération des adhérences et des rétractions produisant la déformation. Libération de certains tendons et/ou ligaments, transfert de certains tendons, corrigeant ainsi la déformation…
     

  • sur les os qui sont réorientés à l’aide de coupes osseuses («ostéotomies») permettant de restituer l’axe normal.
    Selon le type de la déformation, cette ostéotomie peut être réalisée vers la base du métatarsien (ostéotomie basale), vers la tête (ex Chevron) ou sur la partie intermédiaire diaphysaire (ex. SCARF). C’est le déplacement des surfaces osseuses qui va corriger la déformation.

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  • Dans certains cas, lorsque la déformation est importante, récidivante et/ou associée à de l’arthrose, ces gestes osseux et/ou ligamentaires ne suffisent pas ou ne sont pas possibles. Il peut alors être nécessaire de bloquer l’articulation entre le métatarsien et la phalange (« arthrodèse métatarso-phalangienne ») pour corriger de manière efficace et durable la déformation. Ce blocage articulaire entraîne nécessairement une diminution des mobilités de la colonne du premier orteil qui est compensée en partie par les articulations adjacentes Ce blocage s’effectue dans une position qui vous est propre, en fonction de la morphologie de votre pied ou de votre mode de chaussage notamment.

  • La correction de la déformation osseuse nécessite souvent le recours à un moyen de fixation (vis, plaques, broches, agrafes, fils…). Seules certaines corrections réalisées en chirurgie percutanée, peuvent ne pas rendre indispensable ce matériel.
    La prise en charge chirurgicale de la déformation de l’hallux peut également se combiner avec des gestes de correction des déformations des orteils latéraux qui ne sont pas détaillés ici.
    Au cours de l’intervention, votre chirurgien peut se trouver face à une situation ou un événement imprévu ou inhabituel imposant des actes complémentaires ou différents de ceux qui étaient prévus initialement. Une fois réveillé et l’intervention terminée, la démarche de votre chirurgien et les actes réalisés vous seront expliqués.

     

  • L'appui est généralement permis dans les suites immédiates de l’intervention, souvent sans déroulé du pas. Celui-ci pourra se faire par l’intermédiaire d’une chaussure médicale post-pératoire. Des cannes peuvent être utiles dans les premiers jours.
    Dans les cas de déformation les plus importantes, ou de fragilité osseuse, une période sans appui de quelques semaines peut vous être demandée.

    Cas de l’arthrodèse métatarso-phalangienne :

  • L’arthrodèse métatarso-phalangienne permet une correction fiable et durable des hallux valgus importants, récidivants et/ou arthrosiques.
    Elle entraîne cependant une diminution des mobilités de la colonne du premier orteil, en partie compensée par les articulations adjacentes.

      - La gêne liée au blocage de l’articulation métatarso-phalangienne reste ainsi limitée, l’articulation située entre les deux phalanges (inter-phalangienne) suffit généralement pour compenser cette perte de mobilité et vous permettre de dérouler le pas presque normalement.

      - Par contre, les modalités de chaussage peuvent en être modifiées, avec parfois l’impossibilité du port de talon très haut, l’articulation inter-phalangienne ne pouvant s’adapter seule et autant qu’avant à une diversité importante de hauteur de talon.

      - Du fait de la résection des surfaces articulaires, cette arthrodèse a également pour effet un léger raccourcissement de la longueur de l’1er orteil d’environ 5 mm, ne modifiant généralement pas le type ou la pointure de chaussage.

 

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TRAITEMENTS CHIRURGICAUX
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